On réduit souvent Reggio de Calabre à sa célèbre promenade en bord de mer. Certes, elle a été élue « le plus beau kilomètre d’Italie », mais ce serait comme réduire Paris aux Champs-Élysées ou New York à Central Park. Reggio, c’est bien plus que ça.

C’est une ville au passé prestigieux, autrefois grande cité de la Magna Grecia.

Un présent plein de vitalité : la mer devant, la montagne derrière, des plages à perte de vue.
Et un avenir prometteur : le port accueille désormais des croisières internationales, l’aéroport s’agrandit et se modernise.

Et puis qui sait ? le fameux pont reliant la Sicile à la Calabre verra peut-être enfin le jour.

Croyez-le ou non… j’envisage sérieusement de m’y installer.

Mes matinées commenceraient toujours par une gourmandise. Un café dans les bars du coin, un de ceux où tout le monde se connaît.

« Un caffè per favore… con la brioche »  ou, quand la chaleur s’installe, « una granita al caffè ».

Ici, le soleil est presque une promesse quotidienne. Je suis parisienne, et j'en ai marre du gris, surtout le lundi matin...

Je suis Gelatti Addict (entre autre)

À Reggio, la glace est une véritable institution, presque un art. On y découvre des saveurs uniques : la granita au jasmin, délicate et parfumée, le gelato à la bergamote — ce fruit emblématique de la ville, introuvable ailleurs et celui à l’anone, un fruit rare que j’adore, au goût surprenant, entre la poire et la vanille. Reggio cultive d’ailleurs elle-même l’anone, une douceur authentiquement locale.

L’après-midi, (hors travail)

Je flânerais dans les jardins animés. Le climat s’y prête. C'est important le climat, sinon on s'enferme et on regarde par la fenêtre un mug à la main.

Reggio reste une petite ville de province, avec une âme artistique bien vivante.

Et puis, le soir venu, quand la chaleur retombe, j’irais faire un peu de shopping dans les rues commerçantes, simplement pour le plaisir de me mêler à la vie locale.

Question sport. 

Je me verrai bien, faire du footing le long du détroit. Ca me changera des quais de Seine, et du parc Monceau à Paris. 

J'ai vu qu'on pouvais y faire du surf. Le détroit ayant un courant très fort, des bons vents, c'est un spot idéal. 

Et puis j'rai me baigner. J'adore nager, et Reggio est entre deux mers et deux côtes illustre. À l’ouest, la Costa Viola, avec ses falaises et ses villages de pêcheurs. À l’est, les plages de la côte ionienne. 

Les montagnes

A l'arrière de la Ville, la montagne, l’Aspromonte, sauvage et verdoyant. On peut même faire du ski sur certaines hauteurs.

Et en face… la Sicile. 

Une île que j’aime depuis que j’ai découvert les romans de Camilleri, l'auteur du commissaire Montalbano, qui m’ont conduit à en lire beaucoup d’autres du même genre.

Etre voisin de Catania, Palermo, Cefalu ..

Et si Paris m'appelait ?

Rien de plus simple : un aller-retour en avion, et je serais de retour.

En écrivant ces lignes, je crois que je me convaincs moi-même : oui, faire de Reggio de Calabre mon centre du monde, et laisser le reste graviter autour, serait une excellente idée.

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